WKND 99.5 FM

Lancer la Web radio Lancer la Web radio

Actualités locales

Québec encadrera plus étroitement la place du français
13 mai 2021
par

Le gouvernement Legault a déposé jeudi matin son projet de loi 96, qui vise à renforcer certaines dispositions de la loi 101.


Le premier ministre, aux côtés du ministre responsable Simon Jolin-Barrette, a affirmé suivre les traces de René Lévesque avec cette réforme. 


Éducation


Québec entend plafonner le nombre de places dans les cégeps anglophones, en vertu de son projet de loi 96.


Elles pourront atteindre un maximum de 17,5% des places totales de la province.


Une fois adoptée, la loi priorisera les anglophones dans les cégeps de langue anglaise pour limiter l’inscription de francophones et d’allophones.


Le gouvernement choisit donc de restreindre plutôt que d’interdire l’accès des francos aux cégeps anglais.


Par ailleurs, la réussite de l’épreuve de français sera obligatoire dans ces cégeps, sauf pour ceux qui ont fait tout leur parcours en anglais. 


Immigration et intégration


Le projet de loi 96 limitera à 6 mois la période durant laquelle l’État communique avec les nouveaux arrivants dans une autre langue que le français.


Des exceptions sont prévues pour des questions de santé, notamment.


Les francophones du reste du pays qui viennent étudier ici auront droit aux mêmes droits de scolarité que les Québécois.


Un guichet unique de francisation sera créé pour les immigrants et les anglophones d’ici qui souhaitent parfaire leur français. 


Entreprises


À ce jour, seules les entreprises de 50 employés ou plus sont tenues de fonctionner en français, ou d'entamer un processus de francisation avec suivi. 


En vertu de cette nouvelle loi, le chiffre magique passerait à 25.


Des recours sont prévus pour les employés qui se diraient victimes de discrimination.


Les employeurs ne pourront plus exiger la maîtrise d’une langue autre que le français sans le justifier.


Les règles d’affichage seront aussi plus sévères.


Actuellement, un commerce dont le nom est en anglais doit présenter sur ses enseignes extérieures un descriptif en français.


Désormais, ce terme français devra être « proéminent ».


La loi protégera aussi le droit des clients de se faire servir en français. 


Réactions positives


Le projet de loi a reçu un accueil grandement positif sur la scène politique, suite à l'annonce.


Les partis d’opposition à Québec autant que la mairesse e Montréal, Valérie Plante, ont réagi favorablement à la réforme.


À Ottawa, tous les partis ont souligné l’importance de protéger le français.