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Le modèle des groupes de médecine de famille est un échec sur toute la ligne.
C’est la conclusion à laquelle la chercheuse Anne Plourde de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) est arrivée dans une étude publiée aujourd’hui et dont Le Journal de Montréal a obtenu copie.
Les GMF ont été créés par François Legault, en 2002, alors qu’il était à l’époque ministre de la Santé et des Services sociaux.
L’objectif était d’améliorer l’accès aux médecins de famille, désengorger les urgences et augmenter l’accès aux services psychosociaux. Aucune de ces cibles n’est atteinte, selon l’étude de l’IRIS.
Dans certains cas, les performances sont si mauvaises que le ministère de la Santé a revu les cibles à la baisse au cours des dernières années. Un des problèmes, selon la chercheuse, est que le modèle des GMF est très centré sur les médecins plutôt que sur le patient.
À titre d’exemple, l’étude révèle que 41% des GMF ont conclu une entente de service avec un autre établissement, souvent un autre GMF ou même l’urgence, pour qu’il assure une partie de leurs heures d’ouverture, souvent le soir ou la fin de semaine.
Présentement, 66 % des Québécois sont suivis dans un GMF et ce nombre a stagné depuis 6 ans, même que ça aurait diminué.