Étienne Boulay s’est pointé ébranlé dans les studios de WKND, mercredi.
Il est revenu sur l’inquiétante blessure de Tua Tagovailoa, survenue jeudi dernier.
Dans un match contre les Bengals de Cincinnati, le quart-arrière des Dolphins de Miami a reçu un solide coup à la tête qui semble avoir provoqué une commotion cérébrale. Il en a présenté plusieurs symptômes après, mais le médecin de l'équipe et un consultant en neurotraumatologie indépendant lui ont permis de revenir au jeu en deuxième demie.
Ce retour rapide sur le terrain a été contesté et une enquête impliquant la NFL et l’Association des joueurs a été ouverte.
« Ça m’a mis la larme à l'œil. Ça m’a replongé dans des moments assez sombres » a réagi Boulay à WKND, en revenant sur l’une de ses propres commotions cérébrales.
« J’ai frappé le quart-arrière adverse tête première au moment où il se faisait plaquer par John Bowman. Ça fait que ma nuque, mon cou et ma tête ont encaissé les deux gars en même temps. C’est devenu flou, j’ai perdu la carte pendant une couple de secondes. Et j’ai ouvert les yeux en me demandant où j'étais. »
Malgré la violence du choc, il est resté sur le terrain. Pourquoi ?
« Je savais que j’allais pas bien, mais c’était pas la première fois. Et j’ai pas voulu quitter le terrain pour deux raisons. Premièrement, je voulais pas être étiqueté fragile. Je me trouvais déjà chanceux d’être dans l’équipe. Deuxièmement, je savais que mon remplaçant était plus jeune, plein de potentiel, et qu’il coûtait moins cher que moi. Alors je suis resté dans le jeu, et ça a aggravé ma blessure. »
Avec des années de recul et des séquelles qui s’accrochent, il se questionne sur les priorités de la NFL, dont les entraîneurs ont de la pression pour livrer des équipes gagnantes.
Et surtout : il a un message pour les jeunes joueurs.
« Il faut réfléchir à l’impact du sport sur nos vies. Être tough, ça marche en dessous de la nuque. Du genre, un os cassé. Mais au-dessus de la nuque, ça marche pas comme ça. Tu peux pas être tough. »
