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Ne vous laissez pas flouer par la relative stabilité de l'épidémie : la situation demeure inquiétante à Montréal.
En conférence de presse mardi après-midi, le ministre québécois de la Santé a indiqué que 12 à 15% des dépistages positifs faits à Montréal sont liés à des variants du coronavirus, ce qui laisse deviner qu’une propagation rapide nous guette.
Pour le Dr Horacio Arruda, il est plus important que jamais de respecter les consignes sanitaires. Le directeur national de santé publique s'est méfié de leur éventuel relâchement trop rapide.
C'est mercredi, 17h, que François Legault doit faire le point sur les assouplissements qui entreront en vigueur après la relâche.
Vaccination de masse
Sur le plan de la vaccination, Christian Dubé a défendu le rythme de l'opération, au lendemain du lancement de la distribution des doses au sein de la population.
Le premier jour de l'opération a été marqué par de longues attentes dans certains centres, notamment au Stade Olympique.
Hier, environ 17 000 Québécois ont été vaccinés, mais ce chiffre quotidien devra doubler pour que l’objectif de 1,3 million de citoyens vaccinés d’ici le 31 mars soit atteint.
Le ministre a rappelé que le réseau était tributaire de la livraison des doses par Ottawa.
Les autorités appelleront les citoyens plus jeunes à prendre rendez-vous à mesure que les doses arriveront, a-t-il expliqué.
À ce jour, 350 000 rendez-vous ont été pris.
Par ailleurs, Christian Dubé a appelé les citoyens qui se font vacciner à être flexibles lors de la prise de rendez-vous pour la deuxième dose, pour faciliter le travail des organisateurs.
Les pharmaciens à la rescousse
Parallèlement, le ministre a confirmé qu'à compter du 15 mars, 350 pharmacies de l’île de Montréal offriront le vaccin contre la COVID-19.
Cette offre rendue possible par une entente avec les pharmaciens sera complémentaire avec la vaccination en centre, a-t-il indiqué.
La vaccination en pharmacie sera étendue aux autres régions dans les semaines suivantes.
Un nouveau vaccin qui soulève des questions
Appelé à réagir sur le sort du vaccin britannique AstraZeneca, tout juste autorisé au Canada, le gouvernement affirme qu'il n'exclut pas de l'utiliser chez les personnes âgées.
Hier, le Comité consultatif national de l'immunisation, à l'échelle fédérale, a indiqué qu'il ne le recommandait pas chez les Canadiens de 65 ans et plus en raison d’un manque d’information.
Or, chez nous, le Dr Horacio Arruda dit attendre les avis des experts québécois avant de trancher.
La France a décidé de l’utiliser chez les résidents plus vieux, après y avoir initialement renoncé.
L’Allemagne y réfléchit également.
La question est cruciale alors que le Québec doit recevoir des dizaines de milliers de doses de ce vaccin qui devront être injectées rapidement.
Si jamais il était recommandé de ne pas les utiliser chez les personnes âgées, Québec devrait cibler une autre population, plus jeune, pour ne pas gaspiller les vaccins déjà livrés.
Inéquité entre régions
Toujours en conférence de presse, mardi, Christian Dubé s'est adressé aux citoyens qui déplorent une inéquité dans la distribution des vaccins, d'une région à l'autre.
La distribution dépend du contexte épidémiologique des secteurs en question, a-t-il souligné, ajoutant que la stratégie était appelée à évoluer en fonction de la propagation du virus.