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Facebook fait une nouvelle fois preuve d’une stupéfiante arrogance.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, en Australie, la compagnie a suspendu les pages de tous les médias d’information, et rendu impossible le partage de tout article de nouvelles.
Dans le reste du monde, il est aussi devenu impossible de partager du contenu provenant de médias autraliens.
La décision vise à intimider le gouvernement du pays, qui souhaite forcer Facebook à payer des redevances aux médias d’information.
En Australie comme partout ailleurs sur la planète, les revenus publicitaires des médias ont fondu ces dernières années, en raison du trafic web qui a lourdement migré vers Facebook.
La plateforme américaine, elle, s’enrichit sur leur dos, ce qui permet de renflouer ses actionnaires.
Facebook souhaite montrer au reste du monde qu’il n’est pas prêt à négocier, et préfère plutôt bafouer ses responsabilités.
Si l'approche australienne en venait à fonctionner, de nombreux pays seraient tenter de lui emboiter le pas.
Mercredi, le ministre canadien du Patrimoine, Steven Guilbeault, a prudemment dénoncé l’attitude de Facebook, ajoutant que ça ne changeait pas ses intentions de mieux réglementer la plateforme.
Ceci dit, à ce point-ci, on ignore toujours la forme que prendra cette réglementation.